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Trois ans après le déversement du 11 septembre 2014 à Cap-aux-Meules, quel chemin a été parcouru?

IMG_1309BTout d’abord, Hydro-Québec (HQ) a reconnu sa responsabilité pour le déversement de 100 000 L de diesel au quai de Cap-aux-Meules. Suite à la publication du rapport d’enquête du MDDELCC, HQ a plaidé coupable et a été condamné à payer une amende de 410 000$. Les travaux de récupération & décontamination se seront échelonnés sur 3 ans, aux coûts estimés de 32 M$. HQ aura saisi l’occasion pour inspecter et remettre à niveau son oléoduc, améliorer ses processus de surveillance et se rapprocher des instances locales. Continuer la lecture

Rapport de consultation sur l’éolien à la Dune-du-Nord : un appel à la planification intégrée de la transition énergétique des Îles-de-la-Madeleine

Havre-aux-Maisons, le 19 juillet 2017 L’AMSÉE remercie le Ministre Heurtel pour la publication du rapport de consultation sur les enjeux liés à l’implantation d’éoliennes dans l’habitat floristique protégé de la Dune-du-Nord aux Îles-de-la-Madeleine. Ce rapport est fidèle aux préoccupations soulevées lors de la consultation et l’organisme salue le travail de la commission. Parmi les consensus identifiés, on rapporte une volonté de s’affranchir de la pétro-dépendance et de réduire l’empreinte énergétique de la centrale. Tous s’entendent aussi sur la valeur écologique et la fragilité de l’écosystème de la Dune-du-Nord.

Avant d’autoriser le projet, la commission recommande au Ministre une approche rationnelle faisant appel à la rigueur. Malgré l’urgence de la transition énergétique réclamée, elle propose d’étudier d’abord les sites potentiels d’implantation éolienne selon une analyse scientifique et rigoureuse. Selon l’AMSÉE, afin d’éviter que l’histoire ne se répète, Hydro-Québec devrait aussi intégrer cet exercice à son plan global de conversion du réseau autonome des Îles-de-la-Madeleine, dont l’appel de propositions est prévu pour 2018. Continuer la lecture

Étude sur sites d’éoliennes aux Îles-de-la-Madeleine

Voici le lien vers l’étude Analyse multicritère sur l’implantation d’éoliennes aux Îles-de-la-Madeleine de Benjamin Maingueneau :

http://savoirs.usherbrooke.ca/bitstream/handle/11143/9440/Maingueneau_Benjamin_MSc_2016.pdf?sequence=1

On y trouve que le nord de Havre-Aubert pourrait accueillir des éoliennes en conformité avec les différents critères et contraintes, notamment la distance des bâtiments et l’impact sur le paysage.

Et vous, qu’en pensez-vous?

p.38:

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Un aperçu vu du ciel, pour mieux situer les sites d’intérêt identifiés (Google map & Maingueneau) :capture-decran-2017-02-08-a-23-08-14

Regard sur l’éolien aux Îles-de-la-Madeleine

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Pourquoi, au pays du vent, les éoliennes ne poussent-elles pas? Peut-on ériger des éoliennes en territoire exigu et sur un habitat protégé? Peut-on se permettre l’absence d’éolienne dans notre réseau autonome alimenté au mazout?

Marianne Papillon et Camille Heidelberger analysent la situation à l’émission L’heure d’ici le 8 février 2017: retour sur les faits, depuis la première éolienne verticale jusqu’aux rebondissements concernant l’actuel appel de proposition d’Hydro-Québec. Et que nous réserve le futur? Saurons-nous créer un lieu d’échange et d’information en énergie pour faciliter notre transition?

Téléchargez l’émission ici, écoutez de 1:19: à 1:35;

consulter l’étude de 2016 sur les sites d’implantation éolienne ici

et le rapport de la consultation publique en 2007 sur le développement de l’énergie éolienne aux Îles-de-la-Madeleine ici. 

L’AMSÉE DEMANDE PLUS D’OUVERTURE DANS LE DOSSIER DE L’ÉOLIEN AUX ÎLES DE LA MADELEINE

Havre-aux-Maisons, le 18 août 2016 – L’AMSÉE se réjouit de l’intérêt croissant pour les énergies renouvelables aux Îles de la Madeleine. La production d’énergie éolienne est cohérente avec la vision globale de l’organisme basée sur la réduction des besoins, des risques et des impacts associés à l’énergie. L’AMSÉE est donc généralement favorable à la fillière éolienne comme à tout autre projet d’énergie renouvelable, pourvu que les impacts spécifiques et cumulatifs soient bien évalués, et que les efforts en réduction de la consommation et en efficacité énergétique se poursuivent.

En plus du projet éolien sur la Dune-du-Nord, un projet éolien à Grosse-Île a été présenté à l’AMSÉE en juillet 2016. Ce nouveau projet semble concordant avec les préoccupations exprimées par la population des Îles de la Madeleine en 2007, en autant que l’information sur ce projet soit transmise en toute transparence et que la communauté soit impliquée.

Un parc éolien de 6 MW, tel que prévu à l’appel de propositions d’Hydro-Québec, épargnerait le transport et la combustion d’environ 4 millions L de mazout annuellement et l’émission de près de 15 000 t éq CO2. En quelque sorte, les délais d’intégration de l’énergie éolienne au réseau des Îles ont donc une empreinte écologique équivalente. Rappelons que cet appel ciblant la Dune-du-Nord est actuellement reporté en raison d’une problématique environnementale, soit l’habitat protégé du corème de Conrad, et qu’une démarche de consultation puis de dérogation est attendue.

« Le temps presse en matière de lutte aux changements climatiques et nous souhaitons davantage de leadership et d’ouverture dans le dossier de l’éolien aux Îles de la Madeleine, » souligne Marianne Papillon, porte-parole de l’organisme.  « De nouvelles options doivent être considérées pour lever les obstacles à l’énergie renouvelable sur l’archipel. Nous demandons une entente de gré à gré entre Hydro-Québec et des promoteurs d’énergie renouvelable ou encore une bonification de l’appel d’offre éolien » ajoute la porte-parole. Dans le cas où Hydro-Québec voudrait maintenir son actuel appel de propositions, l’AMSÉE recommande de :

Inclure de nouveaux sites : En ajoutant par exemple la zone industrielle de Grosse-Île, la problématique du corème de Conrad et les démarches administratives qui en découlent pourraient être évitées. La démarche en cours sur la Dune-du-Nord pourrait tout de même être maintenue en parallèle si opportun.

Doubler la puissance : En intégrant 12 MW d’énergie renouvelable plutôt que 6 MW, on peut penser que c’est 8 millions L de mazout et 30 000 t éq. CO2 qui seraient épargnés annuellement. L’AMSÉE invite Hydro-Québec à reconsidérer à la hausse le potentiel de pénétration éolienne au sein de son réseau autonome des Îles.

Intégrer une option de stockage : En jumelage à l’éolien, le stockage permettrait de compenser les fluctuations de cette énergie intermittente et en maximiserait les bénéfices. Mais dès maintenant, même en l’absence d’un parc éolien, le stockage éviterait des pertes d’électrité excédentaire et approvisonnerait le réseau en périodes de pointe, résultant en une économie de carburant et d’émission. La commercialisation des batteries Esstalion de Hydro-Québec et Sony au sein des réseaux autonomes figure d’ailleurs au Plan stratégique 2016-2020 d’Hydro-Québec.

L’AMSÉE a débuté une démarche de sensibilisation des acteurs locaux en ce sens et procèdera à des démarches nationales selon l’évolution de la situation. Elle entend aussi revenir à la charge pour que les énergies renouvelables soient admissibles au programme d’utilisation efficace de l’énergie dans le réseau autonome d’Hydro-Québec, lequel soutient actuellement exclusivement les énergies fossiles.