Archives de catégorie : Lettre ouverte

Essais et opinions partagées ouvertement et publiées dans les médias, initiées par les membres de l’AMSÉE ou ses alliés de la Transition.

Un bord de plus vers la mobilité durable

Se transporter aux Îles a un lourd impact dans notre bilan carbone. La flotte de bateaux pour rejoindre les Îles-de-la-Madeleine est à renouveler. L’occasion de s’exprimer sur nos attentes envers les futurs bateaux.

En ce sens, l’AMSÉE a saisi deux occasions pour faire valoir les principes de sécurité énergétique et environnementale pour notre futur moyen de transport. Elle a transmis un commentaire au ministre des transports dans le cadre de la consultation en ligne organisé par le député provincial et au comité sur le service de traversier qui organisait en mai dernier une consultation publique. Plusieurs membres de l’AMSÉE ainsi que l’AVÉQ ont aussi saisi ces opportunités pour faire valoir l’électromobilité et l’intermodalité.

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Trois ans après le déversement du 11 septembre 2014 à Cap-aux-Meules, quel chemin a été parcouru?

IMG_1309BTout d’abord, Hydro-Québec (HQ) a reconnu sa responsabilité pour le déversement de 100 000 L de diesel au quai de Cap-aux-Meules. Suite à la publication du rapport d’enquête du MDDELCC, HQ a plaidé coupable et a été condamné à payer une amende de 410 000$. Les travaux de récupération & décontamination se seront échelonnés sur 3 ans, aux coûts estimés de 32 M$. HQ aura saisi l’occasion pour inspecter et remettre à niveau son oléoduc, améliorer ses processus de surveillance et se rapprocher des instances locales. Continuer la lecture

11 septembre 2016: 2e anniversaire du déversement au quai de Cap-aux-Meules

Dimanche passé marquait le 2e anniversaire du déversement de 100 000 litres de diésel dans l’enceinte du quai de Cap-aux-Meules. L’AMSÉE aimerait prendre cette occasion pour faire un état des lieux de la progression de ce dossier. Durant la dernière année, plusieurs événements ont attiré l’attention.

  • Publication du rapport d’enquête accablant du ministère de l’environnement (MDDELCC) au sujet de l’accident survenu dans la nuit du 10 au 11 septembre 2014 : Le rapport mettait en évidence plusieurs erreurs techniques et humaines survenues lors du test d’étanchéité du pipeline et détaillait l’état délabré des installations, laissant planer un doute sur une culture de laisser aller chez Hydro-Québec, notamment par rapport aux systèmes d’approvisionnement énergétique autonomes. La société d’état sous-estimerait-elle les risques inhérents associés à l’exploitation des installations thermiques? Bien des questions restent sans réponse, même si le niveau de sécurité semble avoir été sensiblement rehaussé.
  • Début des travaux de réhabilitation du quai : Après de nombreux délais, Hydro-Québec a entamé les travaux de réhabilitation du quai. Plusieurs technologies sont au banc d’essai. En effet, malgré les circonstances somme-toute clémentes (le déversement s’est produit à l’intérieur de l’enceinte du quai, par un temps calme), la situation est compliquée. Un nombre élevé de structures souterraines vulnérables (conduits électriques, notamment), restreignent la surface de travail pouvant être activement décontaminée, laisser croire que quelques 20% des 100 000L de diésel écoulé ne pourront être récupéré et devront être dégradés naturellement, avec le temps. Il s’agit d’une réalité implacable, qu’on accepte malgré nous : la consommation continue des hydrocarbures appelle une partie croissante du territoire à être sacrifiée, parfois à perpétuité.
  • La Régie de l’énergie a accepté que soit créé un compte d’écart, qui devra à l’avenir permettre à la société d’état de financer des surcoûts opérationnels majeurs, liés notamment à des bris ou des déversements. Les montants à inscrire ne sont cependant pas encore connus : les coûts de réhabilitation du quai avaient été prévus à quelques $20 millions, mais les dernières estimations laissent croire que cette somme pourrait atteindre quelques $32 millions.

Deux ans plus tard, l’AMSÉE se questionne sur ce que sauraient accomplir des investissements équivalents en termes de transition énergétique aux Îles, si une véritable volonté politique devait se matérialiser.N’attendons pas un autre trois ans pour y répondre! Le temps presse pour rejoindre les centaines de communautés à travers le monde qui s’affranchissent des énergies fossiles et se soustraient aux risques que ces dernières représentent. Rappelons que le mois d’août dernier a été le 11e mois d’affilé à battre des records mondiaux de chaleur…

N’attendons pas une unique solution miracle, non-plus : le réinvestissement nécessaire dans les réseaux autonomes devra non-seulement en assurer la conversion, mais soutenir une véritable transition, misant sur l’économie et l’efficacité énergétique, toutes les deux génératrices de richesse locale.

 

Une lettre pour le climat

L’AMSÉE est signataire de cette lettre adressée au Premier Ministre du Canada et aux premiers ministres des provinces et territoires.

 

Capture d’écran 2016-03-04 à 10.02.44Ottawa, le 3 Mars 2016 – Une coalition d’organismes environnementaux et d’organismes de justice sociale qui représente des centaines de milliers de Canadiens demande que les leaders fédéraux, provinciaux et territoriaux adoptent les changements de politique nécessaires pour que le Canada remplisse tous ses engagements pris à Paris.

Le 24 février, bien avant les rencontres intergouvernementales prévues sur le climat le 3 mars, ces organismes ont envoyé une lettre au Premier ministre Trudeau ainsi qu’à tous les leaders des gouvernements provinciaux et territoriaux expliquant clairement leurs attentes concernant les politiques climatiques.

“Le Canada a été l’un des premiers pays à vouloir limiter la hausse de la température mondiale à 1,5oC au-dessus des niveaux préindustriels, et à intégrer à l’Accord de Paris les droits de la personne, dont ceux des peuples autochtones, l’égalité entre les sexes ainsi qu’une transition juste pour les travailleurs. Il faudra maintenant un plan d’action très ambitieux pour respecter ces exigences. ” a déclaré John Dillon, Coordonnateur du programme d’économie écologique de KAIROS: Initiatives œcuméniques canadiennes pour la justice.

Cette lettre identifie six initiatives que nos élus doivent mettre en œuvre afin d’éviter des changements climatiques catastrophiques et d’effectuer une transition juste permettant de nous libérer des énergies fossiles.

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