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L’AMSÉE DEMANDE PLUS D’OUVERTURE DANS LE DOSSIER DE L’ÉOLIEN AUX ÎLES DE LA MADELEINE

Havre-aux-Maisons, le 18 août 2016 – L’AMSÉE se réjouit de l’intérêt croissant pour les énergies renouvelables aux Îles de la Madeleine. La production d’énergie éolienne est cohérente avec la vision globale de l’organisme basée sur la réduction des besoins, des risques et des impacts associés à l’énergie. L’AMSÉE est donc généralement favorable à la fillière éolienne comme à tout autre projet d’énergie renouvelable, pourvu que les impacts spécifiques et cumulatifs soient bien évalués, et que les efforts en réduction de la consommation et en efficacité énergétique se poursuivent.

En plus du projet éolien sur la Dune-du-Nord, un projet éolien à Grosse-Île a été présenté à l’AMSÉE en juillet 2016. Ce nouveau projet semble concordant avec les préoccupations exprimées par la population des Îles de la Madeleine en 2007, en autant que l’information sur ce projet soit transmise en toute transparence et que la communauté soit impliquée.

Un parc éolien de 6 MW, tel que prévu à l’appel de propositions d’Hydro-Québec, épargnerait le transport et la combustion d’environ 4 millions L de mazout annuellement et l’émission de près de 15 000 t éq CO2. En quelque sorte, les délais d’intégration de l’énergie éolienne au réseau des Îles ont donc une empreinte écologique équivalente. Rappelons que cet appel ciblant la Dune-du-Nord est actuellement reporté en raison d’une problématique environnementale, soit l’habitat protégé du corème de Conrad, et qu’une démarche de consultation puis de dérogation est attendue.

« Le temps presse en matière de lutte aux changements climatiques et nous souhaitons davantage de leadership et d’ouverture dans le dossier de l’éolien aux Îles de la Madeleine, » souligne Marianne Papillon, porte-parole de l’organisme.  « De nouvelles options doivent être considérées pour lever les obstacles à l’énergie renouvelable sur l’archipel. Nous demandons une entente de gré à gré entre Hydro-Québec et des promoteurs d’énergie renouvelable ou encore une bonification de l’appel d’offre éolien » ajoute la porte-parole. Dans le cas où Hydro-Québec voudrait maintenir son actuel appel de propositions, l’AMSÉE recommande de :

Inclure de nouveaux sites : En ajoutant par exemple la zone industrielle de Grosse-Île, la problématique du corème de Conrad et les démarches administratives qui en découlent pourraient être évitées. La démarche en cours sur la Dune-du-Nord pourrait tout de même être maintenue en parallèle si opportun.

Doubler la puissance : En intégrant 12 MW d’énergie renouvelable plutôt que 6 MW, on peut penser que c’est 8 millions L de mazout et 30 000 t éq. CO2 qui seraient épargnés annuellement. L’AMSÉE invite Hydro-Québec à reconsidérer à la hausse le potentiel de pénétration éolienne au sein de son réseau autonome des Îles.

Intégrer une option de stockage : En jumelage à l’éolien, le stockage permettrait de compenser les fluctuations de cette énergie intermittente et en maximiserait les bénéfices. Mais dès maintenant, même en l’absence d’un parc éolien, le stockage éviterait des pertes d’électrité excédentaire et approvisonnerait le réseau en périodes de pointe, résultant en une économie de carburant et d’émission. La commercialisation des batteries Esstalion de Hydro-Québec et Sony au sein des réseaux autonomes figure d’ailleurs au Plan stratégique 2016-2020 d’Hydro-Québec.

L’AMSÉE a débuté une démarche de sensibilisation des acteurs locaux en ce sens et procèdera à des démarches nationales selon l’évolution de la situation. Elle entend aussi revenir à la charge pour que les énergies renouvelables soient admissibles au programme d’utilisation efficace de l’énergie dans le réseau autonome d’Hydro-Québec, lequel soutient actuellement exclusivement les énergies fossiles.

UNE MEILLEURE COMMUNICATION ANNONCÉE PAR HYDRO-QUÉBEC EST ATTENDUE

 

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Source : tableau de la page 24, Plan stratégique 2016-2020 d’Hydre-Québec

 

Havre-aux-Maisons, le 21 juin 2016 – L’AMSÉE se réjouit d’apprendre que Hydro-Québec, dans son Plan stratégique 2016-2020, entend améliorer le service à la clientèle et communiquer de façon proactive avec ses clients, ses employés et ses partenaires. Pour ce faire, Hydro-Québec prévoit «informer et écouter» ainsi que « favoriser l’accessibilité et l’ouverture ». Le plan prévoit « privilégier une communication de proximité, basée sur l’authenticité et l’écoute; fournir la bonne information dans les meilleurs délais; mieux expliquer nos activités, notre contexte d’affaire, nos enjeux et notre contribution à l’économie québecoise; répondre aux demandes de renseignements conformément à notre engagement sur la transparence. »

Considérant qu’il y a encore beaucoup d’obstacle à lever pour y parvenir, une telle amélioration des communications en proximité des populations desservies est très attendue aux Îles-de-la-Madeleine. En effet, Hydro-Québec refuse toujours de commenter le rapport d’enquête du déversement de 2014 à Cap-aux-Meules[i]. Aussi, l’AMSÉE constate que la sortie même de ce Plan au niveau national a provoqué un émoi dans la communauté madelinienne[ii], laissant croire à une conversion imminente de la centrale thermique. Or, la conversion en cours qui y est annoncée ne concerne que la poursuite du projet éolien déjà prévu. Quant à l’appel de proposition annoncé pour 2019 au sujet de la conversion de la centrale thermique des Îles-de-la-Madeleine, il a pour but d’évaluer divers scénarios d’approvisionnement et donc de planifier la conversion « en fonction de la fin de vie utile des centrales » (celle de Cap-aux-Meules étant estimée à 2035).

L’AMSÉE demande à la Société d’État de mieux informer la population madelinienne sur son Plan stratégique et de mettre à exécution sa stratégie d’information, écoute, accessibilité et ouverture au sujet de la planification de la conversion de la centrale. Hydro-Québec doit impliquer et consulter adéquatement la population pour prendre en considération l’acceptabilité sociale des scénarios d’alimentation qui seront envisagés puis retenus. Pour sa part, l’AMSÉE ne favorise aucun scénario en particulier, mais plutôt un cadre d’analyse de multiples scénarios basé sur la réduction de la consommation fossile et sur la réduction des risques et impacts qui y sont associés, le tout s’inscrivant dans une vision de développement durable de la communauté madelinienne. Continuer la lecture

Des nouvelles de notre assemblée de fondation!

 

crédit image: https://lc.cx/46bn

crédit image: https://lc.cx/46bn

Le 22 avril dernier, L’AMSÉE tenait son assemblée de fondation où étaient présentés lettres patentes et règlements généraux. Voici quelques faits saillants :

Nouvelle #1 : L’AMSÉE compte un nouvel administrateur, monsieur Léonard Chevrier, bien connu pour son expérience en auto-production d’énergie renouvelable et pour sa découverte et suivi du dossier des sites contaminés sur l’Archipel. Merci Léonard pour ton dévouement à la cause et bienvenue!

Nouvelle #2 : Les 3 membres fondateurs restent en poste au CA. Il s’agit de Marianne Papillon (présidente), Natalia Porowska (vice-présidente) et Jean-Michel Leblanc (secrétaire-trésorier). Merci pour votre implication et vive la continuité!

Nouvelle #3 : Il reste un poste à combler! Nous recherchons une personne qui aurait des compétences en gestion (financement, suivi de projet, …) ou en communication (correction, traduction, web, …) Des idées? Écrivez-nous.

Nouvelle #4 : Nos pistes d’action pour l’année à venir sont le soutien à l’auto-production d’énergie renouvelable, le développement du Prix AMSÉE en énergie, l’amorce d’une plateforme web de transport participatif et bien sûr le suivi de l’actualité énergétique ainsi que le financement l’organisme. Ça vous parle? Faites-nous signe, on cherche des alliés!

Nouvelle #5 : La cotisation des membres est fixée à 10$ (25$ pour les membres corporatifs). Visitez l’onglet « devenir membre » pour vos mises à jour.

Nouvelle #6 : L’assemblée de fondation s’est déroulée sous la bienveillante présidence d’Arthur Miousse. Cette importante étape légale a agrandi notre légitimité et notre pouvoir d’action. Nous pouvons maintenant poursuivre notre mission! Merci Arthur!

Assemblée de fondation de l’AMSÉE

L’assemblée de fondation de l’AMSÉE aura lieu au Jour de la Terre 2016.

Quand : le vendredi 22 avril 2016 à 19h30
Où : Centre Jo le Bourdais – local 211, 330, ch Principal, Cap-aux-Meules
Quoi : Consultez la proposition d’ordre du jour qui figure en bas.

Les règlements généraux à adopter sont en ligne ici pour consultation afin d’alléger la rencontre.

Vous pouvez nous confirmer votre présence à amsee.ca@outlook.com ou en vous inscrivant à cet événement facebook si vous le souhaitez. N’hésitez pas à nous faire part de votre intérêt à siéger sur le conseil d’administration.

Au plaisir de vous y rencontrer!


Le conseil provisoire: Jean-Michel Leblanc, Marianne Papillon et Natalia Porowska

***
Ordre du jour de l’assemblé de fondation de l’AMSÉE

1. Ouverture et mot de bienvenue
2. Nomination d’un président et d’un secrétaire d’Assemblée
3. Vérification de la conformité de l’avis de convocation
4. Lecture et adoption de l’ordre du jour
5. Présentation des lettres patentes de la corporation, des administrateurs provisoires et des actions réalisées à ce jour
6. Présentation et adoption des règlements généraux
7. Aperçu des actions entrevues pour la prochaine année et des prévisions budgétaires
8. Démission des administrateurs provisoires
9. Élection du conseil d’administration
10. Adoption de la cotisation annuelle
11. Affaires diverses
12. Levée de l’assemblée

RAPPORT D’ENQUÊTE SUR LE DÉVERSEMENT DE CAP-AUX-MEULES : DES EXPLICATIONS ET DU CHANGEMENT SONT ATTENDUS

Havre-aux-Maisons, le 11 avril 2016 – Hydro-Québec aurait manqué à ses devoirs en ne prenant pas les mesures de prudence, de vigilance et de précautions pour l’entretien de son oléoduc et lors des procédures entourant le test d’étanchéité de son oléoduc du 11 septembre 2014, révèle le rapport d’enquête* sur le déversement de Cap-aux-Meules.

Hydro-Québec aurait constaté dès 2007 que la protection du recouvrement du pipeline était problématique, ne protégeant pas adéquatement cet oléoduc en milieu aqueux contre la corrosion. En 2013, l’inspection laissait croire que l’oléoduc n’était plus cathodiquement protégé. Compte tenu des risques pour le milieu, l’AMSÉE demande des explications à la société d’État quant à ce non respect des normes et cette non application des recommandations des inspecteurs.

Non seulement ces manquements auraient contribué à l’étendue du déversement de plus de 100 000 L de diesel, mais le rapport mentionne aussi que le personnel responsable de la réalisation des tests n’avait pas la formation et l’information nécessaire pour conduire un test hydrostatique avec du diesel, ce qui a aggravé la situation et retardé la détection du déversement. L’AMSÉE demande à la société d’État quels changements compte-elle opérer quant à son plan de suivi et d’entretien d’oléoduc, comment s’assurera-t-elle que son personnel aura la compétence nécessaire pour y oeuvrer et comment rétablira-t-elle la confiance du public après la révélation de tels faits. « Ce rapport est accablant. On constatait déjà que, compte tenu que les centrales thermiques sont polluantes et produisent à perte, trop peu d’efforts étaient effectués par Hydro-Québec pour assainir ses réseaux autonomes en terme d’efficacité énergétique et de production d’énergie renouvelable. Mais maintenant, on a en plus la confirmation que la gestion des risques liés au transport d’hydrocarbure et à leurs infrastructures pétrolières a été insuffisante. » Un assainissement majeur de la gouvernance des réseaux autonomes est attendu, incluant le développement d’une culture de prévention et de sécurité. Continuer la lecture