Havre-aux-maisons, 25 mai 2018 – L’AMSÉE accueille très favorablement la nouvelle du raccordement des Îles de la Madeleine au réseau intégré de Hydro-Québec par câble sous-marin.
« Cette option semble fort avantageuse au niveau environnemental, puisque le régime actuel émet au moins 130 000 tCO2/an et consomme pas loin de 40 000 000 L de mazout/an. Le couplage avec une centrale thermique d’appoint apparaît aussi positif sur le plan de la sécurité de l’approvisionnement, ainsi qu’au niveau socio-économique, les emplois étant garantis selon Hydro-Québec » affirme Marianne Papillon, porte-parole de l’AMSÉE. Elle se réjouit aussi de l’annonce d’une vitrine technologique sous forme de micro-réseau sur l’archipel, laissant la porte ouverte à l’innovation et au remplacement éventuel de la centrale d’appoint. « En effet, les risques liés à la gestion des hydrocarbures, bien que réduits par le raccordement, demeurent actifs en présence d’une centrale au mazout. Aussi, la rentabilité globale du projet de raccordement avec centrale restera à être démontrée auprès de la Régie de l’énergie et la population devra être dûment consultée » ajoute-t-elle. En effet, l’organisme revendique depuis longtemps la création d’un espace de concertation relative à la transition énergétique.
L’AMSÉE demande, cependant, que tout changement apporté aux mesures incitatives (PUEÉ et mesurage net) dans le réseau autonome des Îles-de-la-Madeleine (chauffage au mazout et au propane, tarif d’autoproduction, etc.), soit planifié sur une période d’amortissement prévisible, afin de respecter les investissements des clients et des entrepreneurs locaux. « Nous souhaitons qu’un accompagnement des entreprises et travailleurs des secteurs pétro-dépendants vers des secteurs durables et diversifiés soit offert » affirme la porte-parole. « Même avec un câble, il faut continuer de supporter l’économie d’énergie, l’efficacité énergétique et la gestion de la pointe tout en intégrant le stockage et les sources d’énergies renouvelables à faible impact, » affirme la porte-parole.
Dans cet ordre d’idée, l’AMSÉE réitère sa demande à Hydro-Québec de réévaluer la pertinence du projet de parc éolien sur la Dune-du-Nord tandis qu’il en est encore temps. L’implantation d’éoliennes en habitat protégé d’une espèce menacée apparaît d’autant moins pertinente que les gains environnementaux anticipés du raccordement par câble sont importants et que la sécurité d’approvisionnement serait par ailleurs garantie. L’AMSÉE tient toutefois à préciser qu’elle maintient son préjugé favorable envers la filière énergétique éolienne et les énergies renouvelables, en autant qu’elles ne soient pas en adversité avec la biodiversité.
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L’AMSÉE est un OSBL fondé en 2015 et dédié à la transition énergétique des Îles de la Madeleine. Ses activités visent à stimuler la mise en place de mesures de réduction des risques et des impacts des événements accidentels terrestres et maritimes liés à l’approvisionnement énergétique, sur l’archipel et dans le golfe du Saint-Laurent. Elle vise aussi à contribuer à la réduction de l’empreinte environnementale madelinienne en valorisant la réduction des besoins à la source et l’efficacité énergétique
Source : Marianne Papillon, porte-parole de l’AMSÉE|418-937-4945| amsee.ca@outlook.com