Havre-aux-Maisons, le 29 août 2019 – Dans le cadre de ses Ateliers Énergisants, l’AMSÉE annonce la tenue d’une Excursion solaire en ce samedi 31 août, consistant en une visite de trois maisons productrices d’énergie solaire. Le parcours débutera avec la visite de la résidence de John Arsenault, nouvellement autoproducteur en réseau autonome, avec pas moins de 28 panneaux solaires photovoltaïques, pour une puissance totale de 8,4 kW. Depuis avril 2019, dans le cadre de l’option tarifaire mesurage net, la maison de monsieur Arsenault est ainsi devenue la plus grande productrice d’énergie renouvelable aux Îles-de-la-Madeleine!
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UNE MEILLEURE COMMUNICATION ANNONCÉE PAR HYDRO-QUÉBEC EST ATTENDUE
Havre-aux-Maisons, le 21 juin 2016 – L’AMSÉE se réjouit d’apprendre que Hydro-Québec, dans son Plan stratégique 2016-2020, entend améliorer le service à la clientèle et communiquer de façon proactive avec ses clients, ses employés et ses partenaires. Pour ce faire, Hydro-Québec prévoit «informer et écouter» ainsi que « favoriser l’accessibilité et l’ouverture ». Le plan prévoit « privilégier une communication de proximité, basée sur l’authenticité et l’écoute; fournir la bonne information dans les meilleurs délais; mieux expliquer nos activités, notre contexte d’affaire, nos enjeux et notre contribution à l’économie québecoise; répondre aux demandes de renseignements conformément à notre engagement sur la transparence. »
Considérant qu’il y a encore beaucoup d’obstacle à lever pour y parvenir, une telle amélioration des communications en proximité des populations desservies est très attendue aux Îles-de-la-Madeleine. En effet, Hydro-Québec refuse toujours de commenter le rapport d’enquête du déversement de 2014 à Cap-aux-Meules[i]. Aussi, l’AMSÉE constate que la sortie même de ce Plan au niveau national a provoqué un émoi dans la communauté madelinienne[ii], laissant croire à une conversion imminente de la centrale thermique. Or, la conversion en cours qui y est annoncée ne concerne que la poursuite du projet éolien déjà prévu. Quant à l’appel de proposition annoncé pour 2019 au sujet de la conversion de la centrale thermique des Îles-de-la-Madeleine, il a pour but d’évaluer divers scénarios d’approvisionnement et donc de planifier la conversion « en fonction de la fin de vie utile des centrales » (celle de Cap-aux-Meules étant estimée à 2035).
L’AMSÉE demande à la Société d’État de mieux informer la population madelinienne sur son Plan stratégique et de mettre à exécution sa stratégie d’information, écoute, accessibilité et ouverture au sujet de la planification de la conversion de la centrale. Hydro-Québec doit impliquer et consulter adéquatement la population pour prendre en considération l’acceptabilité sociale des scénarios d’alimentation qui seront envisagés puis retenus. Pour sa part, l’AMSÉE ne favorise aucun scénario en particulier, mais plutôt un cadre d’analyse de multiples scénarios basé sur la réduction de la consommation fossile et sur la réduction des risques et impacts qui y sont associés, le tout s’inscrivant dans une vision de développement durable de la communauté madelinienne. Continuer la lecture
CULPABILITÉ D’HYDRO-QUÉBEC CONCERNANT LE DÉVERSEMENT À CAP-AUX-MEULES : QUELLES LEÇONS EN TIRER?
Havre-aux-Maisons, le 2 février 2016 – Hydro-Québec a reconnu sa culpabilité dans le déversement de 100 600 L de diesel au port de Cap-aux-Meules la nuit du 10 au 11 septembre. Ainsi, elle admet ne pas avoir assurée une surveillance continue lors des tests d’étanchéité, malgré que son oléoduc, rempli de plus de 300 000 L de diesel, était soumis à une importante pression. Constatant, le lendemain matin, qu’il y avait eu une chute de pression, 69 500 L supplémentaires ont été injectés pour rétablir celle-ci. L’oléoduc n’a effectivement été vidé de son contenu que le soir du 11 septembre, des heures après que les bateaux aient été retenus à quai, en raison de la présence d’une nappe d’huile au port de Cap-aux-Meules.
L’Association madelinienne pour la sécurité énergétique et environnementale (AMSÉE) se désole de constater que des éléments de surveillance aussi élémentaires aient été omis, vu le discours actuel de l’industrie de l’énergie au sujet de la sécurité de ses pipelines. Une véritable culture de précaution doit se développer au sein notre Société d’État et des institutions gouvernementales qui établissent les normes en la matière. « Si l’industrie se défend en disant suivre les normes, ne devrions-nous pas revoir les règlements qui les établissent? Nous ne pouvons pas accepter que l’industrie soit réglementée par des normes insuffisantes exigeant seulement le strict minimum au mépris de l’intégrité de nos milieux de vie. Et que penser de nos gouvernements qui semblent incapables de faire respecter ces normes, comme vient justement d’en témoigner2 la commissaire fédérale au développement durable?» demande Marianne Papillon, porte-parole de l’AMSÉE. « Le processus interne d’amélioration des pratiques qui a présentement cours chez Hydro-Québec sera-t-il rendu public? Quelles leçons la Société d’État tire-t-elle des événements aux Îles? En fera-t-elle bénéficier la communauté, l’industrie et nos institutions? Nous le souhaitons, espérant ainsi éviter le pire à d’autres communautés menacées par d’éventuels déversements. »
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UN AN APRÈS LE DÉVERSEMENT
OLÉODUC D’HYDRO-QUÉBEC À CAP-AUX-MEULES
Havre-aux-Maisons, le 15 septembre 2015 – Hydro-Québec a invité les résidents de Cap-aux-Meules à une soirée d’information le 10 septembre dernier à l’Étang-du-Nord. Un an après le déversement du 11 septembre 2014 de plus de 100 000 L de diesel au port de Cap-aux-Meules, la société d’État y a présenté les plans de réfection de son oléoduc.
Hydro-Québec prévoit en prolonger la portion aérienne de plusieurs dizaines de mètres dans le secteur du quai et procéder à une dizaine d’excavations préventives sur le reste du pipeline, incluant la mise en place d’un minimum de trois manchons de remplacement. « Nous avons pu constater qu’Hydro-Québec entend remettre son oléoduc à niveau pour la durée de la prochaine décennie et nous n’en attendons pas moins de la part de notre société d’État, » d’affirmer Marianne Papillon, porte-parole de l’Association madelinienne pour la sécurité énergétique et environnementale (AMSÉE).
La fin des travaux est prévue en décembre, cependant les autorisations gouvernementales n’étaient pas encore obtenues au moment de la rencontre. De plus, la décontamination devra se poursuivre encore longtemps après ces travaux. « Le prochain programme de surveillance et d’entretien des infrastructures pétrolières d’Hydro-Québec devra être amélioré, opine la porte-parole, car soit les normes de l’industrie sont insuffisantes, soit c’est leur application qui fait défaut. C’est ce que l’enquête en cours nous aidera à comprendre, » ajoute-t-elle. Continuer la lecture
Dépôt du projet de loi miroir Canada-Québec sur les hydrocarbures extracôtiers : Quand les principaux concernés seront-ils consultés?
Communiqué de presse pour diffusion immédiate
Havre-aux-Maisons, le 16 juin 2015 – L’Association madelinienne pour la sécurité énergétique et environnementale (AMSÉE) prend acte des propos du ministre Arcand à l’effet qu’il y aurait une consultation publique avant de décider si le Québec va de l’avant dans développement pétrolier du golfe du Saint-Laurent et demande à ce que ce processus, qui pourrait mener à une levée du moratoire, soit officialisé.
Une démarche précipitée sans égard à la réalité locale
Le ministre Arcand a déposé, le 11 juin 2015, le projet de Loi miroir de mise en œuvre de l’Accord entre le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec sur la gestion conjointe des hydrocarbures dans le golfe du Saint-Laurent sans avoir complété les études environnementales stratégiques (ÉES) sur la filière des hydrocarbures et sans consultation préalable.
Son propre ministère procédait, quatre jours après ce dépôt, à une démarche publique, volet « hydrocarbures », en vue d’élaborer la future politique énergétique du Québec. Cette démarche s’articulait autour d’une table d’experts composée de membres de l’industrie pétrolière mais d’aucun expert du golfe du Saint-Laurent. Alors que la question de la pertinence d’ouvrir le golfe ou non au développement pétrolier a pour ainsi dire été évacuée de cette démarche, le ministre Arcand a affirmé2 : « Nous entendons les revendications des pêcheurs des Îles de la Madeleine et des membres de leur communauté. La question fondamentale qu’il faut se poser, c’est est-ce que nous allons laisser Terre-Neuve faire l’exploitation [tandis que le Québec] assumera tous les risques, parce que les risques seront exactement les mêmes, sans nécessairement en tirer des bénéfices » ?
L’AMSÉE s’étonne d’un traitement aussi restreint des enjeux entourant l’exploration dans le golfe et souligne que même cette étroite question n’a pas été abordée par les experts présents. L’AMSÉE tient aussi à rectifier que Terre-Neuve n’exploite pas le golfe du Saint-Laurent en ce moment. Au contraire, aucun permis de forage n’a été accordé à Corridor Resources et leur licence, pour le secteur Old Harry, arrivera à échéance sous peu. Aussi, il faut rappeler que Terre-Neuve a inclu des visites des communautés québécoises lors de la révision de leur EÉS. « Quel rôle Québec jouera-t-il exactement pour faire diminuer ces risques potentiels interprovinciaux? En ce sens, proposer de développer le secteur pétrolier extra-côtier pour gérer les risques interprovinciaux actuels et futurs ne figure certainement pas parmi les meilleures options, » d’affirmer Marianne Papillon, porte-parole de l’AMSÉE.
Un moratoire québécois temporaire à l’avenir incertain Continuer la lecture