– Visite du Ministre Heurtel du MDDELCC aux Îles-de-la-Madeleine –
Havre-aux-Maisons, le 22 sept 2015 – L’Association madelinienne pour la sécurité énergétique et environnementale (AMSÉE) salue les propos du Ministre Heurtel qui a publiquement annoncé une cible provinciale de réduction de gaz à effet de serre (GES) de 37,5% d’ici 2030, par rapport à 1990. Vendredi le 18 septembre, devant la Chambre de commerce des Îles, le Ministre a souligné les opportunités de développement associées à cette démarche via le marché du carbone et le Fonds vert. Le Ministre Heurtel a aussi tendu l’oreille aux préoccupations locales, affirmant que les Îles-de-la-Madeleine jouent en quelque sorte le rôle du « canari dans la mine, » la communauté madelinienne percevant précocement des problèmes pouvant affecter ensuite l’ensemble du Québec.
Le chant du canari : le cadre légal sur la protection de l’eau et sur l’exploration du golfe est insuffisant
À la Table de concertation sur les hydrocarbures, les membres ont pu signifier au Ministre Heurtel leurs préoccupations quant à la protection de l’eau potable et rappeler les recommandations du BAPE sur les nappes phréatiques aux Îles-de-la-Madeleine. Ils ont aussi rappelé l’importance de considérer l’ensemble de l’écosystème et des communautés des cinq provinces bordant le golfe dans les décisions concernant les hydrocarbures marins ainsi que la demande d’une commission d’examen fédérale sur la question. L’AMSÉE a communiqué ses préoccupations sur le projet de Loi miroir1 qu’elle juge inadéquate à plusieurs niveaux. En effet, en plus d’écarter un processus formel de consultation comme le BAPE, de prévoir la création d’un office des hydrocarbures extracôtiers chargé de surveillance autant que de promotion et de permettre l’utilisation de dispersant, ce projet de loi n’accorde pas suffisamment de pouvoir au MDDELCC, le reléguant à un rôle conseil facultatif. « Nous sommes inquiets d’une levée de moratoire2 dans le Golfe si un tel cadre législatif était adopté. Dans l’optique où il n’y a pas de projet de forage actuellement, il n’y a aucune urgence à adopter un cadre insuffisant qui pourrait un jour compromettre la sécurité des Îles-de-la-Madeleine, mais aussi celle de l’ensemble du golfe du Saint-Laurent, » affirme Marianne Papillon, porte-parole de l’AMSÉE.
Une cible commune : réduire les GES et la pétro-dépendance, aux Îles-de-la-Madeleine comme ailleurs
La centrale d’Hydro-Québec à Cap-aux-Meules est la plus grosse centrale thermique au mazout du Québec et est le plus gros émetteur de GES de la société d’État3 en plus d’avoir été le théâtre d’un important déversement d’hydrocarbure en 2014. Les réseaux autonomes du Québec, qui desservent à peine 1% de la population, sont responsables à eux seuls de plus de 55% des GES émis par Hydro-Québec. L’AMSÉE a eu l’occasion de transmettre au Ministre Heurtel sa vision4 de l’avenir énergétique des Îles axée sur une vision élargie de la sécurité énergétique, une sortie de la pétro-dépendance et une meilleure gouvernance des réseaux autonomes. Ces mêmes éléments ont aussi été partagés au Ministère de l’énergie et des ressources naturelles dans le cadre des consultations sur la Politique énergétique du Québec. « La réduction des GES et l’avenir énergétique des Îles doivent être examinés à la lumières de l’ensemble des options possibles, incluant l’innovation, et doit se faire en toute transparence, en consultation avec la population locale et à l’abri du lobbyisme fossile, » d’ajouter la porte-parole.
1 : Communiqué de l’AMSÉE : http://amsee.ca/2015/06/16/depot-du-projet-de-loi-miroir-canada-quebec-sur-les-hydrocarbures-extracotiers-quand-les-principaux-concernes-seront-ils-consultes/
2 : Arrêté numéro AM 2009-048 de la ministre des Ressources naturelles et de la Faune en date du 21 décembre 2009
3 : source : http://www.hydroquebec.com/developpement-durable/energie-environnement/emissions-atmospheriques.html
4 : Lettre ouverte de l’AMSÉE, http://mern.gouv.qc.ca/energie/politique/pdf/lettre/DTR_20150715_102_AMSEE.pdf
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L’AMSÉE est un OSBL ayant pour mission de promouvoir la sécurité énergétique et environnementale aux Îles de la Madeleine. Elle vise à stimuler la mise en place de mesures réduisant les risques et les impacts des événements accidentels terrestres et maritimes liés à l’approvisionnement énergétique, sur l’archipel et dans le golfe du Saint-Laurent. Elle vise aussi à contribuer à la réduction de l’empreinte environnementale madelinienne en valorisant la réduction des besoins à la source et l’efficacité énergétique (www.amsee.ca).
Source : Marianne Papillon, porte-parole de l’AMSÉE, 418 937-4945 amsee.ca@outlook.com
Tout comme les Initiatives et Villes en transition ont délibérément laisser entendre que nous devions tenir ensemble Climat et épuisement des hydrocarbures pour préconiser des solutions soutenables…je crois qu’aux Iles…de façon plus spécifique…il faille:
Tenir ensemble monter des eaux, probable dislocation de l’archipel, et pétro-dépendance pour trouver une solution énergétique tenable à long terme…capacité d’investissement et population en tête .
J’ai souligné plus haut l’approvisionnement énergétique a assuré sur l’ensemble de l’archipel en prévoyant dans le choix des solutions, la dislocation de l’archipel.
Mais il faut penser que ce ne sera pas le seul approvisionnement à assurer et qu’il faut que l’ensemble des solutions apportées soient jugées viables par la population, à plutôt long terme.
On peut probablement estimé que dans le cas contraire, il y ait une certaine migration de la population, d’abord vers les Iles centrales (HAM, Cap-aux-Meules) ou vraiment ailleurs.
Vraiment ailleurs surtout si les possédants des Iles centrales défendent étroitement leurs intérêts quant aux terrains et à l’habitation.
On pourrait aussi choisir de faciliter la migration intérieure.
On peut aussi s’interroger si un archipel disloqué en plusieurs iles distinctes, moins aisément fréquentables en automobile, ne subira pas une réduction d’intérêt touristique, rendant les commerces, les offres d’hébergement et les liaisons maritimes moins rentables.
Je vais sans doute un peu loin, mais les choix du présent importent pour faciliter (ou nuire) à l’avenir.