Ma voiture électrique par Michel Miousse

À l’été 2017, j’ai acheté une Nissan Leaf 2014 avec autonomie de 165 KM. Elle m’est arrivée munie d’une attache remorque. L’auto rêvée pour les Îles. À l’époque, je n’y connais rien mais dès que je l’ai eu dans ma mire, j’ai ouvert grand les yeux et j’ai commencé à étudier.

Essais routiers de véhicules électriques en septembre 2018

La motorisation électrique est silencieuse, sans vibration et tout en douceur. Les vitesses d’accélération au départ et dans les reprises sont dignes de bien des voitures sport. Le poids des batteries, situées sous le plancher, favorise une tenue de route sécuritaire. Le gros de la régénération se fait lors du freinage, mais elle se fait aussi lors qu’on relâche la pédale d’accélération.

Le sélecteur de vitesse de ma Nissan possède deux modes pour l’avant : le D pour « drive » et le B pour la « E-pédale ». Cette dernière fonction transmet à l’accélérateur un pouvoir accru de décélération. Ainsi, lorsqu’on lève le pied, c’est un peu comme pour la compression, mais ici, on module soi-même la retenue. Ce système couplé à sa direction précise et sa tenue de route la rend parfaite pour faire du slalom entre les trous sur nos routes tortueuses. On régularise bien sa vitesse et on a presque plus besoin de se servir des freins.

La conception d’une voiture électrique privilégie une économie maximale de son énergie. Ses pneus plus durs sont gonflés à forte pression la rend mal adaptés dans les sols mous ou friables. À déconseiller dans les dunes. Son coefficient de trainée est très faible. Sous le véhicule, seules les quatre roues dépassent et toute la surface est recouverte de grands panneaux en plastique. Sel et abrasifs ont donc peu accès pour contaminer la voiture.

Sa consommation en électricité, au taux actuel, est équivaut à payer dix sous le litre d’essence. Et croyez-moi, je roule en super. 

Tout comme ses consœurs au pétrole, elle possède une batterie sous le capot qui sert à alimenter les accessoires commandés électroniquement incluant le volant et les sièges chauffant. Mais le chauffage central et la climatisation, très énergivores, sont alimentés par le block de piles vouées à la propulsion. Avoir le dos, les fesses et les mains au chaud, quand on est bien habillé réduit le besoin d’allumer le chauffage.

Pour que ce mode de propulsion prenne l’essor qu’il mérite, il faudrait qu’une plus grande variété de modèles soit disponible. L’ajout de panneaux solaires sur la carrosserie là où c’est possible afin qu’elle puisse se recharger à l’arrêt serait un ajout très appréciable.

Depuis 2 ans que je l’ai, j’apprends à la connaître et j’en suis encore parfois tout émoustillé…