Archives de l’auteur : Facilitatrice de l'association

Consultation publique sur les hydrocarbures – APPEL À L’ACTION COLLECTIVE

Chers membres, partenaires et amis,

Le gouvernement du Québec mène une autre consultation sur les hydrocarbures, en nous demandant cette fois de commenter près de 4000 pages d’études, dont environ le tiers n’était pas encore disponible au moment de lancer la consultation!

Même si l’AMSÉE n’approuve pas le processus, nous vous invitons à donner massivement votre opinion sur les hydrocarbures au Québec et à manifester votre appui à la transition énergétique qui doit s’opérer de toute urgence.

Trois façons simples de soutenir la cause :
  1. Être présent dans la salle de consultation.
  2. Prendre la parole en salle si le coeur vous en dit.
  3. Et pourquoi pas, donner votre opinion par écrit en déposant un mémoire!

L’AMSÉE a préparé un mémoire type que vous pouvez utiliser tel quel ou modifier à votre guise.

Les mémoires peuvent être acheminés par la poste ou électroniquement jusqu’au 20 novembre.

Si vous désirez davantage d’information sur cette démarche provinciale, consultez le site du gouvernement.

Merci!!
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Contenu suggéré du mémoire type de l’AMSÉE :

Mémoire individuel pour la consultation de l’EES sur les hydrocarbures au Québec

Depuis des années, nous sommes confrontés au « préjugé favorable » des gouvernements successifs face à l’exploitation des possibles ressources fossiles du Québec. À tour de rôle, diverses campagnes ont été menées pour nous convaincre d’ouvrir notre sous-sol aux foreuses et nos eaux à de nouveaux bateaux citerne.

Je dénonce le déroulement de la présente démarche, dont les délais risibles alloués pour analyser et commenter les 64 études issues du Plan d’acquisition des connaissances additionnelles (dont 18 demeurent inaccessibles la veille même de l’ouverture des audiences), précédée d’une multiplication, sans ordre ni fin, de « consultations publiques», qui ont transformé un processus nécessaire en une parodie de la démocratie.

Je m’oppose aux orientations fossiles imposées par le gouvernement à la société québécoise et demande plutôt que ce dernier se dote d’une stratégie ambitieuse de transition énergétique et de sortie du pétrole. Les raisons qui motivent cette position sont les suivantes :

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« Purity Garden » … ou un bouquet d’air pur à Shanghai

(Article intégral sur mpapillon.wordpress.com)

Récit d’une grande aventure en quatre petits points.

Quelle aventure?

Du IMG_49921er au 18 octobre, j’ai eu la chance de participer à une expérience artistique formidable : une expo collective à Shanghai sur le thème de la photosynthèse regroupant une dizaine d’artistes dont 4 canadiens, des Chinois et des Taïwanais. Le Lujiazui Outdoors Arts Festival se déroulait dans un parc urbain en Chine, au coeur de Pudong, à Shanghai, du 16 au 30 octobre 2015. J’ai donc voyagé pendant 2 jours (les Îles-de-la-Madeleine – Mtl – Toronto – Shanghai, merci le CALQ!), émergé une journée (12h de décalage, aouch!), créé pendant les 7 suivantes, monté l’installation pendant 3 autres (avec beaucoup d’aide), relaxé 1 1/2 journée (ouf!) puis voyagé de retour pendant 2 jours.

En quoi consistait l’oeuvre?

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« Purity Garden », Marianne papillon 2015.

«Purity Garden» est une installation extérieure temporaire traitant de la pollution de l’air de façon poétique. Elle était constituée de 150 grands bambous recyclés, peints et liés les uns aux autres auxquels s’inséraient 2000 masques de protection respiratoire découpés en forme de feuilles de bambou. Au centre était juché un énorme toutou panda en sacs à ordure, lequel allaitait son petit. Vous voulez en voir plus? Cliquez ici pour l’album photo!! 

Quels étaient les défis à relever là-bas? Lire la suite…

Quand le canari dans la mine chante pour le Québec

– Visite du Ministre Heurtel du MDDELCC aux Îles-de-la-Madeleine –

Havre-aux-Maisons, le 22 sept 2015 – L’Association madelinienne pour la sécurité énergétique et environnementale (AMSÉE) salue les propos du Ministre Heurtel qui a publiquement annoncé une cible provinciale de réduction de gaz à effet de serre (GES) de 37,5% d’ici 2030, par rapport à 1990. Vendredi le 18 septembre, devant la Chambre de commerce des Îles, le Ministre a souligné les opportunités de développement associées à cette démarche via le marché du carbone et le Fonds vert. Le Ministre Heurtel a aussi tendu l’oreille aux préoccupations locales, affirmant que les Îles-de-la-Madeleine jouent en quelque sorte le rôle du « canari dans la mine, » la communauté madelinienne percevant précocement des problèmes pouvant affecter ensuite l’ensemble du Québec.

Le chant du canari : le cadre légal sur la protection de l’eau et sur l’exploration du golfe est insuffisant

source: https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10207880871402597&set=pcb.10207880888883034&type=1&theater

Le Ministre Heurtel du MDDELCC à la Table de concertation sur les hydrocarbures. source: https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10207880871402597&set=pcb.10207880888883034&type=1&theater

À la Table de concertation sur les hydrocarbures, les membres ont pu signifier au Ministre Heurtel leurs préoccupations quant à la protection de l’eau potable et rappeler les recommandations du BAPE sur les nappes phréatiques aux Îles-de-la-Madeleine. Ils ont aussi rappelé l’importance de considérer l’ensemble de l’écosystème et des communautés des cinq provinces bordant le golfe dans les décisions concernant les hydrocarbures marins ainsi que la demande d’une commission d’examen fédérale sur la question. L’AMSÉE a communiqué ses préoccupations sur le projet de Loi miroir1 qu’elle juge inadéquate à plusieurs niveaux. En effet, en plus d’écarter un processus formel de consultation comme le BAPE, de prévoir la création d’un office des hydrocarbures extracôtiers chargé de surveillance autant que de promotion et de permettre l’utilisation de dispersant, ce projet de loi n’accorde pas suffisamment de pouvoir au MDDELCC, le reléguant à un rôle conseil facultatif. « Nous sommes inquiets d’une levée de moratoire2 dans le Golfe si un tel cadre législatif était adopté. Dans l’optique où il n’y a pas de projet de forage actuellement, il n’y a aucune urgence à adopter un cadre insuffisant qui pourrait un jour compromettre la sécurité des Îles-de-la-Madeleine, mais aussi celle de l’ensemble du golfe du Saint-Laurent, » affirme Marianne Papillon, porte-parole de l’AMSÉE.

Une cible commune : réduire les GES et la pétro-dépendance, aux Îles-de-la-Madeleine comme ailleurs

La centrale d’Hydro-Québec à Cap-aux-Meules est la plus grosse centrale thermique au mazout du Québec et est le plus gros émetteur de GES de la société d’État3 en plus d’avoir été le théâtre d’un important déversement d’hydrocarbure en 2014. Les réseaux autonomes du Québec, qui desservent à peine 1% de la population, sont responsables à eux seuls de plus de 55% des GES émis par Hydro-Québec. L’AMSÉE a eu l’occasion de transmettre au Ministre Heurtel sa vision4 de l’avenir énergétique des Îles axée sur une vision élargie de la sécurité énergétique, une sortie de la pétro-dépendance et une meilleure gouvernance des réseaux autonomes. Ces mêmes éléments ont aussi été partagés au Ministère de l’énergie et des ressources naturelles dans le cadre des consultations sur la Politique énergétique du Québec. « La réduction des GES et l’avenir énergétique des Îles doivent être examinés à la lumières de l’ensemble des options possibles, incluant l’innovation, et doit se faire en toute transparence, en consultation avec la population locale et à l’abri du lobbyisme fossile, » d’ajouter la porte-parole. Continuer la lecture

UN AN APRÈS LE DÉVERSEMENT

OLÉODUC D’HYDRO-QUÉBEC À CAP-AUX-MEULES

Havre-aux-Maisons, le 15 septembre 2015 – Hydro-Québec a invité les résidents de Cap-aux-Meules à une soirée d’information le 10 septembre dernier à l’Étang-du-Nord. Un an après le déversement du 11 septembre 2014 de plus de 100 000 L de diesel au port de Cap-aux-Meules, la société d’État y a présenté les plans de réfection de son oléoduc.

Hydro-Québec prévoit en prolonger la portion aérienne de plusieurs dizaines de mètres dans le secteur du quai et procéder à une dizaine d’excavations préventives sur le reste du pipeline, incluant la mise en place d’un minimum de trois manchons de remplacement. « Nous avons pu constater qu’Hydro-Québec entend remettre son oléoduc à niveau pour la durée de la prochaine décennie et nous n’en attendons pas moins de la part de notre société d’État, » d’affirmer Marianne Papillon, porte-parole de l’Association madelinienne pour la sécurité énergétique et environnementale (AMSÉE).

La fin des travaux est prévue en décembre, cependant les autorisations gouvernementales n’étaient pas encore obtenues au moment de la rencontre. De plus, la décontamination devra se poursuivre encore longtemps après ces travaux. « Le prochain programme de surveillance et d’entretien des infrastructures pétrolières d’Hydro-Québec devra être amélioré, opine la porte-parole, car soit les normes de l’industrie sont insuffisantes, soit c’est leur application qui fait défaut. C’est ce que l’enquête en cours nous aidera à comprendre, » ajoute-t-elle. Continuer la lecture

L’AMSÉE invite Hydro-Québec à assumer ses responsabilités

Communiqué pour diffusion  – L’AMSÉE invite la Société d’état Hydro-Québec à assumer ses responsabilités environnementales et à faire preuve de leadership dans la gouvernance de ses réseaux autonomes.

8 juillet 2015, Havre-aux-MaisonsHydro-Québec prévoit défrayer 20 millions $ pour nettoyer le site de Cap-aux-Meules suite au déversement de diesel de son oléoduc en septembre 2014. Elle demande maintenant à la Régie de l’énergie l’autorisation de créer un compte d’écart qui permettrait de répartir les coûts d’événement imprévisible en réseau autonome, redistribuant ainsi ces frais à la clientèle en les intégrant aux tarifs d’électricité des Québécois. Ce nouvel épisode ramène à l’avant plan l’importance d’inclure les coûts d’entretien, de réparation, de gestion des risques et de démantèlement aux coûts de production lors de l’évaluation des scénarios énergétiques. Cela devient d’autant plus pertinent que le gouvernement du Québec est à définir sa Politique énergétique pour les 10 prochaines années.

En réalité, peu d’événements accidentels ne sont aussi probables qu’un déversement lors d’utilisation d’hydrocarbures. Les Îles de la Madeleine à elles seules listent plusieurs déversements historiques majeurs et coûteux, dont la décontamination du site de la première centrale thermique au coût de plus de $ 11 millions1. Hydro-Québec elle-même affirme que l’utilisation des combustibles comme source d’approvisionnement dans ses 19 centrales en réseaux autonomes a pour effet d’augmenter les risques et les coûts associés à tout évènement imprévisible majeur y survenant2. On ne saurait trouver meilleurs arguments en faveur d’une réduction de la dépendance au pétrole dans les réseaux autonomes, en faveur de leur conversion aux énergies renouvelables et d’une intensification des efforts en efficacité énergétique auprès des communautés éloignées comme celle des Îles-de-la-Madeleine.

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