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Centre d’expertise en prévention, préparation et intervention en matière de déversement dans le Saint-Laurent: l’AMSÉE réagit

Havre-aux-Maisons, le 3 juin 2015 – L’Association madelinienne pour la sécurité énergétique et environnementale (AMSÉE) se réjouit de la volonté du gouvernement du Québec1 de créer aux Îles-de-la-Madeleine un centre d’expertise se spécialisant dans la prévention, la préparation et les interventions d’urgence environnementale relativement au déversement maritime de matières dangereuses sur le Saint-Laurent.

L’AMSÉE encourage une vision globale de la sécurité incluant des mesures de prévention primaire (réduction des besoins en hydrocarbures), secondaire (gestion des risques liés à l’ensemble du cycle de vie du pétrole) et tertiaire (intervention d’urgence et décontamination).

« C’est un pas dans la bonne direction, nous avons grand besoin d’agir en matière de prévention des risques liés aux déversements. Les incidents, tels que le naufrage du Irving Whale et le récent déversement au port de Cap-aux-Meules, ont montré que les risques sont bien réels, ici, maintenant » affirme Marianne Papillon, porte-parole de l’AMSÉE. Rappelons que plusieurs rapports d’experts ont démontré l’insuffisance de la préparation et de la capacité d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures en lien avec le trafic maritime actuel dans le golfe du Saint-Laurent.

« C’est une excellente nouvelle, en autant que ce projet s’inscrive dans une vision globale de la sécurité énergétique et environnementale et qu’il ne soit pas au service du préjugé favorable du gouvernement en faveur d’un éventuel développement de la filière des hydrocarbures » d’ajouter la porte-parole.

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Utilisateurs de panneaux solaires recherchés!

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Afin de recenser les initiatives en énergie solaire sur le territoire des Îles de la Madeleine, l’AMSÉE souhaite être mis en contact avec des personnes possédant un ou des panneau(x) solaire(s).

Merci de diffuser cet avis de recherche!

Utilisateurs de panneaux solaires, manifestez-nous en remplissant le formulaire ci-bas. Nous vous contacterons ensuite pour compléter la cueillette d’information concernant votre installation solaire. 

Merci!

Erreur : Formulaire de contact non trouvé !

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Transport pétrolier : une question de sécurité environnementale locale et planétaire

– Lettre ouverte du 4 novembre 2014, publiée dans l’hebdo le Radar, le 7 novembre  –

Le 5e Rapport d’évaluation sur les changements climatiques du GIEC, sorti le 2 novembre dernier, en fait frissonner plus d’un aux Îles de la Madeleine : il sonne ouvertement l’alarme quant à l’urgence de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre anthropiques si l’on veut éviter les pires conséquences d’une déstabilisation climatique déjà entamée. Selon l’Agence internationale de l’énergie, 2/3 des réserves mondiales d’hydrocarbures devront être laissées inexploitées si nous voulons stabiliser le climat d’ici 2050. Alors qu’un consensus planétaire se bâtit autour de ce constat, le gouvernement canadien et l’Association canadienne des producteurs pétroliers prévoient presque tripler d’ici 15 ans la production pétrolière issue des sables bitumineux, quatre fois plus polluantes que les carburants fossiles dits conventionnels, faisant ainsi augmenter la contribution canadienne à la pollution climatique de 250%!

À une seule condition : que ce pétrole puisse être transporté dans l’Est du pays et sur le marché international via le golfe du Saint-Laurent et l’Atlantique, à défaut de l’être vers les États-Unis ou vers l’Ouest pacifique. Ainsi, le projet Énergie-Est de Transcanada constitue la condition garante du développement des sables bitumineux canadiens et, du fait même, un élément clef dans le dérèglement climatique.

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Comment réduire son stock de pétrole de 50%

(Billet original publié en sept. 2014 sur mpapillon.wordpress.com)
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Déversement d’un pipeline d’Hydro-Québec au port de Cap-aux-Meules. Crédit photo: Marianne Papillon

En versant 50% des barils à la mer? Mais non!! En retournant lire le rapport du BAPE sur les nappes phréatiques! Puis en mettant en oeuvre ses recommandations.

Voici quelques extraits du rapport d’enquête sur Les effets liés à l’exploration et l’exploitation des ressources naturelles sur les nappes phréatiques aux Îles-de-la-Madeleine, notamment ceux liés à l’exploration et l’exploitation gazière (Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, Gouvernement du Québec, octobre 2013).

p.124-125: L’avenir énergétique aux Îles de la Madeleine 

«L’étude réalisée par la firme Dunsky dans le cadre de la démarche de stratégie énergétique territoriale de la Municipalité des Îles-de-la-Madeleine a pris en compte un scénario intégrant une production locale d’énergie à partir des éoliennes envisagées et d’une production de biocarburants à partir des matières résiduelles. L’étude conclut que ce scénario permettrait une baisse initiale de la consommation de mazout, mais ne ferait que stabiliser la consommation d’énergie primaire pour l’horizon de 2025.

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Centrale thermique d’Hydro-Québec, Cap-aux-Meules, Îles de la Madeleine. Crédit photo: Marianne Papillon

Un deuxième scénario, avec raccordement de l’archipel au réseau électrique d’Hydro-Québec, contribuerait de son côté à une baisse marquée de la consommation de mazout de l’ordre de 90 %Il réduirait de près de 50 % la consommation de produits pétroliers à l’horizon de 2025 par rapport à celle observée en 2011 »

 « Avis – La commission d’enquête est d’avis que l’agglomération des Îles-de-la-Madeleine, en collaboration avec le MDDEFP et Hydro-Québec, devrait prendre contact avec l’initiative Cradle to Cradle Islands pour établir un partenariat qui pourrait mener à des solutions novatrices basées sur l’expérience et l’expertise des îles participant à cette initiative. Le Fonds vert, administré par le Ministère, pourrait financer un programme pour étudier l’introduction de solutions énergétiques de remplacement. »

p.123: L’électrification des transports 

«Avec un câble sous-marin, une pénétration importante de véhicules électriques entraînerait une baisse de la consommation de carburant et, de là, du besoin en stations-service et en réservoirs de carburant qui sont habituellement souterrains. Rappelons que cinq cas connus de contamination du sol, tous liés à des stations-service d’essence ou à l’entreposage de produits pétroliers sur le territoire madelinot, ont été rapportés par le MDDEFP. »

VE « La commission d’enquête constate que l’électrification des transports aux îles de la Madeleine pourrait contribuer à y diminuer l’utilisation et l’entreposage des combustibles fossiles liquides, réduisant ainsi les risques de contamination des aquifères. »

Suite…

Des options pour réorganiser son Îles

(Extrait d’un discours présenté dans le cadre d’un événement citoyen en 2011 aux Îles-de-la-Madeleine, publié sur le blogue mpapillon.wordpress.com )

Population de 13 000 insulaires en plein Coeur du golfe du Saint-Laurent, dépendante du continent pour ses approvisionnements, brûlant du mazout pour s’éclairer, expropriant ses déchets par bateaux, vivant de pêche et de tourisme. Qu’adviendra-t-il de notre paradis, les Îles de la Madeleine, quand le pétrole nous sera rendu inaccessible? Où sont nos sphères de dépendance aux hydrocarbures, les moyens pour s’en passer, mais aussi quelles sont les étapes à franchir pour y parvenir?

C’est la question que je me pose depuis plus d’un an maintenant, depuis mon “choc pétrolier”. C’est avec étonnement et réconfort que j’ai pris connaissance des initiatives de transition qui s’opèrent à travers le monde, ainsi que du mouvement cradle to cradle Island d’où émergent des îles qui sont autonomes énergétiquement. Je vous livre donc ici le fruit, pas encore tout à fait mûr, de mes réflexions sur nos moyens de diminuer notre empreinte écologique et d’augmenter la résilience de notre communauté :

À mon avis, la première cible locale est la conversion de la centrale thermique

  • oui le gaz naturel pourrait être mieux que le mazout, mais l’éolien ou un câble amenant l’hydroélectricité ou exportant l’électricité éolienne serait encore mieux, et que dire du biométhane, de l’énergie marémotrice et du pompage hydraulique éolien?

12e vue de la butte à Mounette, Marianne Papillon

La deuxième cible est la réduction des dépenses énergétiques

  • par une meilleure efficacité (maison isolée, chauffe-eau solaire, etc) ex: il existe des maisons à consommation zero, qui se chauffent par la chaleur humaine, animale et les petits appareils électroniques, toute perte de chaleur étant récupérée et la maison étant parfaitement isolée.
  • par une meilleure organisation sociale (transport collectif optimisé, réseautage de ressources par canton, occupation du territoire…) ex : l’étalement urbain, c’est aussi une réalité des milieux ruraux. Nous gaspillons beaucoup de ressources à éloigner nos logements les uns des autres.

Exemples de projets possibles aux Îles-de-la-Madeleine pour réduire notre dépendance aux hydrocarbures :

  • optimiser le transport en commun,
    • avec une énergie non fossile pour les véhicules demeurant sur les Îles (ex: électrique, gaz, air comprimé)
    • le rendre bcp plus accessible : aux 30 minutes, sans besoin de réserver, itinéraires sur chemins secondaires aussi.
    • optimiser le transport en commun pour le transport hors des Îles aussi (autobus et covoiturage)
    • instaurer un réseau officiel de co-voiturage des Îles-de-la-Madeleine par internet et/ou dans chaque organisation (ex : travail, garderie, loisir).installer des bornes de recharge électrique pour les véhicules, une fois la centrale convertie,
  • gestion des déchets générant de l’énergie (biométhanisation, incinérateur avec récupération de chaleur & transformation en énergie sous le principe du moteur à vapeur)
  • soutenir la création d’une entreprise ou expertise en géothermie et solaire pour conversion commerciale et domestique,
  • favoriser la proximité géographique pour les clientèles de différents services, ex: garderie,
  • valoriser la transmission des connaissances en matière d’activités de subsistance (pêche, cueillette, élevage, agriculture, voile, tissage),
  • enseigner le jardinage et la permaculture (agriculture à l’année, dans nos habitations),
  • favoriser l’allaitement maternel,
  • installer des voies cyclables et des racks à bicyclettes massivement
  • contrer l’étalement urbain par un programme d’aménagement territorial, favoriser les immeubles à logement et les coopératives d’habitation,
  • limiter le déboisement, augmenter les efforts de reboisement.

Quelles sont VOS idées d’adaptation sociale et énergétique?