Archives de catégorie : Chroniques : vivre la transition aux Îles-de-la-Madeleine

Nos membres et auteurs vous offrent leurs vues sur la transition! Partage d’anecdotes, trucs et inspirations pour se mettre les deux pieds dedans, sinon le coeur!

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Traversier gratuit pour les nuls

Ce billet origine du site mpapillon.worpress.com: https://mpapillon.wordpress.com/2016/01/16/traversier-gratuit-pour-les-nuls/

Le gouvernement du Québec vient d’accorder la gratuité aux véhicules électriques sur les traversiers ainsi que sur les ponts à péage des autoroutes 25 et 30.

Mais attention, ce n’est gratuit que pour le véhicule (le conducteur et les passagers doivent encore payer). Même principe que pour les vélos, donc. Voilà un agréable bonus pour ceux qui font un choix écologique!

…Combien d’entre vous, en apprenant cette nouvelle, avez pensé – comme moi – que les autos électriques pourraient dorénavant emprunter gratuitement le traversier pour se rendre aux Îles de la Madeleine?

Ivan Quinn, le traversier desservant l'Île d'Entrée. (crédit image: MPapillon)

Ivan Quinn, le traversier desservant l’Île d’Entrée. (crédit image: MPapillon)

Eh non, détrompons-nous, il n’y a aucun rabais pour venir aux Îles! Seuls les traversiers de la Société de traversier du Québec sont soumis à cette mesure. La traversée IPÉ-Îles étant interprovinciale, celle-ci ne s’applique pas. Ainsi donc… seule la balade de notre char électrique vers l’Île d’Entrée est gratuite!

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Pour les nuls réfère à la collection du même nom dont les bouquins visent à répondre aux questions des utilisateurs peu expérimentés.

** Lors de notre prochain billet, nous évaluerons si l’incitatif à prendre le traversier en auto électrique est une bonne idée d’un point de vue écologique. Et pour ceux qui se demandent si le transport électrique aux Îles est écologique compte tenu de la centrale au mazout, consultez cet ancien billet.

« Purity Garden » … ou un bouquet d’air pur à Shanghai

(Article intégral sur mpapillon.wordpress.com)

Récit d’une grande aventure en quatre petits points.

Quelle aventure?

Du IMG_49921er au 18 octobre, j’ai eu la chance de participer à une expérience artistique formidable : une expo collective à Shanghai sur le thème de la photosynthèse regroupant une dizaine d’artistes dont 4 canadiens, des Chinois et des Taïwanais. Le Lujiazui Outdoors Arts Festival se déroulait dans un parc urbain en Chine, au coeur de Pudong, à Shanghai, du 16 au 30 octobre 2015. J’ai donc voyagé pendant 2 jours (les Îles-de-la-Madeleine – Mtl – Toronto – Shanghai, merci le CALQ!), émergé une journée (12h de décalage, aouch!), créé pendant les 7 suivantes, monté l’installation pendant 3 autres (avec beaucoup d’aide), relaxé 1 1/2 journée (ouf!) puis voyagé de retour pendant 2 jours.

En quoi consistait l’oeuvre?

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« Purity Garden », Marianne papillon 2015.

«Purity Garden» est une installation extérieure temporaire traitant de la pollution de l’air de façon poétique. Elle était constituée de 150 grands bambous recyclés, peints et liés les uns aux autres auxquels s’inséraient 2000 masques de protection respiratoire découpés en forme de feuilles de bambou. Au centre était juché un énorme toutou panda en sacs à ordure, lequel allaitait son petit. Vous voulez en voir plus? Cliquez ici pour l’album photo!! 

Quels étaient les défis à relever là-bas? Lire la suite…

Justice climatique et prise en charge locale

– Lettre ouverte de Natalia Porowska dans l’hebdomadaire le Radar, 10 avril 2015

Le 11 avril sera l’occasion d’une nouvelle démonstration de la détermination des Québécois. Des dizaines de milliers de citoyens en marche dans les rues de Québec réclameront une justice climatique auprès des décideurs nationaux. Le moment est bien choisi : passant d’une menace nébuleuse, les conséquences du bouleversement climatique se concrétisent: multiplication d’événements météo extrêmes, inondations surprises, sécheresses prolongées – tous ayant des impacts sur le portefeuille des Québécois et sur l’accessibilité des services. Or, au même moment, on entend un discours de sourds, de la part des élus, sur deux projets majeurs de développement pétrolier au Québec. D’une part, on nous propose d’investir dans l’extraction des maigres ressources fossiles confinées dans le sous-sol de nombreuses communautés québécoises. D’autre part, on nous vante les mérites du pipeline de Transcanada, qui devrait acheminer le bitume albertain vers les marchés internationaux. On peut se permettre de douter de l’existence d’une réelle conviction quant à l’ampleur du défi devant nous…

Pourtant, depuis quelques années, le gouvernement québécois semblait sur une bonne piste politique en soutenant le développement éolien, en créant un marché du carbone avec la Californie, en s’engageant dans l’électrification des transports… Mais, aussi encourageants que ces gestes puissent paraître, ils ne semblent pas témoigner d’une vision d’ensemble de la conjoncture économico-climato-énergétique. Continuer la lecture

Parce que la sécurité énergétique a plusieurs visages

(Issu du blogue mpapillon.wordpress.com)

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Extrait de «Sécurité énergétique», MPapillon 2011

La base de la sécurité énergétique, c’est d’abord de ne pas manquer de jus ou, si vous préférez, de lait. Éviter la panne sèche: entretenir une bonne production et, autant que possible, ne pas séparer le petit de sa source d’énergie maternelle! Sinon, avoir quelques réserves de secours pas trop loin. Mais c’est aussi veiller à ce que le lait, s’il n’est pas bu au sein, ne soit ni périmé ni trop dilué. S’assurer que les fuites de lait soient sous contrôle et que la couche ne déborde pas! Enfin, vérifier que la tétée soit efficace, sans petit bec pinceur ni frein de la langue trop court…

À l’échelle des communautés, la notion de sécurité énergétique, recoupe:
  1. La  garantie d’approvisionnement : l’accès à une source fiable d’énergie  en quantité suffisante pour répondre à des besoins variables.
  2. La sécurité environnementale :  la prise en compte des impacts de l’approvisionnement et de la consommation sur l’environnement, de son extraction jusqu’à son transport, événements accidentels inclus.
  3. L’efficacité énergétique : diminuer les pertes d’énergie, réduire l’énergie requise pour un même service et réduire la consommation d’énergie à la source.

En effet, toute augmentation du prix du baril, réduisant la facilité d’approvisionnement, entraînera un regain d’attention pour les programmes d’efficacité énergétique et pour le développement d’énergies alternatives.

De la même façon, toute crise écologique aura un impact sur les choix des collectivités en matière d’énergie, menant à des modifications de leurs modes d’approvisionnement et de consommation.

Somme toute, consommer en moins grande quantité une énergie moins polluante résulte en une meilleure garantie d’approvisionnement énergétique et en une plus grande sécurité énergétique et environnementale.

« Garanti, sécuritaire et efficace! » Joli slogan pour promouvoir… l’allaitement?

Qu’est-ce que la sécurité énergétique?

La notion de sécurité énergétique recoupe trois préoccupations distinctes mais interreliées.
  1. La plus connue concerne la garantie d’approvisionnement en énergie. Tout État, qu’il possède ou non des ressources d’énergies fossiles ou encore des capacités en matière d’énergies renouvelables, se trouve confronté à la nécessité d’assurer de façon stable et continue son approvisionnement en énergie et en électricité.
  2. La deuxième préoccupation touche la sécurité environnementale: protection de l’eau, préservation de la biodiversité, lutte contre les changements climatiques. On pense ici à la fois à la pollution découlant de la consommation d’énergie mais également de son exploration, exploitation, transformation, transport et stockage.
  3. La troisième est liée à l’efficacité énergétique. Celle-ci consiste à réduire les consommations d’énergie et à diminuer, à productivité égale, les coûts environnementaux, économiques et sociaux liés à la production et à la consommation d’énergie. Comment consommer mieux avec moins?

Plutôt que de voir se développer un dilemme qui forcerait les acteurs à choisir entre développement économique et protection de l’environnement, la notion d’efficacité énergétique souligne le fait qu’à moyen terme, coût économique et environnemental seront indissociables du fait de la raréfaction des ressources et du stress environnemental croissant causé par une consommation intensive d’énergies polluantes.

La sécurité d’approvisionnement et la sécurité environnementale constituent, avec les questions touchant à l’efficacité énergétique, les trois pôles indissociables d’un même ensemble et ne peuvent être envisagées séparément. Toute augmentation du prix de l’énergie entraînera un regain d’attention pour les programmes d’efficacité énergétique ainsi que pour le développement d’énergies alternatives. Tout stress écologique aura un impact sur les choix des collectivités en matière d’énergie, choix qui pourront déboucher sur des modifications de leurs modes d’approvisionnement et de consommation.

Aucune activité économique ne peut être conduite sans que ne soit assuré en amont l’approvisionnement en énergie des communautés. La sécurité énergétique est donc un pré-requis à la sécurité économique grâce à l’interface avec la sécurité environnementale que constitue la quête d’efficacité énergétique.
Adaptation libre de « La notion de sécurité énergétique. Apports et les limites des travaux de l’Ecole de Copenhague« , F. Debrouwer, Aspirant F.N.R.S. – Université catholique de Louvain.