Archives de l’auteur : Facilitatrice de l'association

Qu’est-ce que la sécurité énergétique?

La notion de sécurité énergétique recoupe trois préoccupations distinctes mais interreliées.
  1. La plus connue concerne la garantie d’approvisionnement en énergie. Tout État, qu’il possède ou non des ressources d’énergies fossiles ou encore des capacités en matière d’énergies renouvelables, se trouve confronté à la nécessité d’assurer de façon stable et continue son approvisionnement en énergie et en électricité.
  2. La deuxième préoccupation touche la sécurité environnementale: protection de l’eau, préservation de la biodiversité, lutte contre les changements climatiques. On pense ici à la fois à la pollution découlant de la consommation d’énergie mais également de son exploration, exploitation, transformation, transport et stockage.
  3. La troisième est liée à l’efficacité énergétique. Celle-ci consiste à réduire les consommations d’énergie et à diminuer, à productivité égale, les coûts environnementaux, économiques et sociaux liés à la production et à la consommation d’énergie. Comment consommer mieux avec moins?

Plutôt que de voir se développer un dilemme qui forcerait les acteurs à choisir entre développement économique et protection de l’environnement, la notion d’efficacité énergétique souligne le fait qu’à moyen terme, coût économique et environnemental seront indissociables du fait de la raréfaction des ressources et du stress environnemental croissant causé par une consommation intensive d’énergies polluantes.

La sécurité d’approvisionnement et la sécurité environnementale constituent, avec les questions touchant à l’efficacité énergétique, les trois pôles indissociables d’un même ensemble et ne peuvent être envisagées séparément. Toute augmentation du prix de l’énergie entraînera un regain d’attention pour les programmes d’efficacité énergétique ainsi que pour le développement d’énergies alternatives. Tout stress écologique aura un impact sur les choix des collectivités en matière d’énergie, choix qui pourront déboucher sur des modifications de leurs modes d’approvisionnement et de consommation.

Aucune activité économique ne peut être conduite sans que ne soit assuré en amont l’approvisionnement en énergie des communautés. La sécurité énergétique est donc un pré-requis à la sécurité économique grâce à l’interface avec la sécurité environnementale que constitue la quête d’efficacité énergétique.
Adaptation libre de « La notion de sécurité énergétique. Apports et les limites des travaux de l’Ecole de Copenhague« , F. Debrouwer, Aspirant F.N.R.S. – Université catholique de Louvain.

Mobiliser et questionner

Un reportage d’Annie Lapierre à CFIM, le 12 novembre 2014

Le jour du Souvenir a pris un autre sens cette année, alors que les Madelinots étaient invités à se rassembler près du quai de Cap-aux-Meules, deux mois jour pour jour après le déversement d’hydrocarbures.
Plus d’une quinzaine de personnes se sont réunies hier midi à la Place des gens de mer, au quai de Cap-aux-Meules.

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Anthologie des articles de CFIM au sujet du déversement à Cap-aux-Meules

Période du 12 septembre au 13 novembre 2014.

Source:  Archives de la salle de nouvelles de CFIM 92,7 FM

2014-09-12

Article I     Déversement au port de Cap-aux-Meules

Une opération d’intervention environnementale est en cours dans le port de Cap-aux-Meules, du côté de la marina, pour nettoyer un déversement d’huile.
L’équipe des Lavages industriels Vigneau, premier répondant aux Îles pour la Garde côtière canadienne, a déployé des estacades hier après-midi, dans la section port de pêche, afin de créer une zone de protection.

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Transport pétrolier : une question de sécurité environnementale locale et planétaire

– Lettre ouverte du 4 novembre 2014, publiée dans l’hebdo le Radar, le 7 novembre  –

Le 5e Rapport d’évaluation sur les changements climatiques du GIEC, sorti le 2 novembre dernier, en fait frissonner plus d’un aux Îles de la Madeleine : il sonne ouvertement l’alarme quant à l’urgence de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre anthropiques si l’on veut éviter les pires conséquences d’une déstabilisation climatique déjà entamée. Selon l’Agence internationale de l’énergie, 2/3 des réserves mondiales d’hydrocarbures devront être laissées inexploitées si nous voulons stabiliser le climat d’ici 2050. Alors qu’un consensus planétaire se bâtit autour de ce constat, le gouvernement canadien et l’Association canadienne des producteurs pétroliers prévoient presque tripler d’ici 15 ans la production pétrolière issue des sables bitumineux, quatre fois plus polluantes que les carburants fossiles dits conventionnels, faisant ainsi augmenter la contribution canadienne à la pollution climatique de 250%!

À une seule condition : que ce pétrole puisse être transporté dans l’Est du pays et sur le marché international via le golfe du Saint-Laurent et l’Atlantique, à défaut de l’être vers les États-Unis ou vers l’Ouest pacifique. Ainsi, le projet Énergie-Est de Transcanada constitue la condition garante du développement des sables bitumineux canadiens et, du fait même, un élément clef dans le dérèglement climatique.

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Souligner les 2 mois du déversement – invitation

Le 11 novembre 2014, à 12:00, les citoyens des Îles sont invités à se rassembler à la Place des Gens de Mer pour souligner l’anniversaire du 2e mois suivant le déversement de plus de 100 000 litres de pétrole dans le Quai de Cap-aux-Meules. Cependant, ceci n’était pas le premier incident de contamination aux hydrocarbures… Le 11 novembre, à midi, rappelons-nous du Irving Whale, des puits de la SOQUEM, du Corfu Island, des citernes de Irving.

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