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L’EPA confirme le lien entre fracturation hydraulique et contamination de l’eau potable

Solidaire des communautés aux prises avec des projets de fracturation, l’AMSÉE, fier membre du Front Commun, vous partage cette information :

logo-fcte-coul-72-dpiCommuniqué du Front Commun pour la transition énergétique- pour diffusion immédiate

L’EPA confirme le lien entre fracturation hydraulique et contamination de l’eau potable

Le gouvernement Couillard doit interdire cette technique dangereuse

Montréal, le 14 décembre 2016 – Le Front commun pour la transition énergétique revient à la charge et demande que le gouvernement du Québec adopte d’urgence un décret interdisant la fracturation sur l’ensemble du territoire du Québec. Cette demande s’appuie sur le rapport final de l’Agence de protection environnementale des États-Unis (Environmental Protection Agency, EPA) sur l’impact potentiel de la fracturation hydraulique sur les ressources en eau potable, rendu public le 13 décembre dernier. Elle survient trois jours après que le gouvernement Couillard ait imposé l’adoption sous bâillon de la Loi sur les hydrocarbures permettant la fracturation au Québec. Le rapport de l’EPA confirme l’existence d’un lien direct entre cette dangereuse technique et la contamination de l’eau potable.

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RAPPORT D’ENQUÊTE SUR LE DÉVERSEMENT DE CAP-AUX-MEULES : DES EXPLICATIONS ET DU CHANGEMENT SONT ATTENDUS

Havre-aux-Maisons, le 11 avril 2016 – Hydro-Québec aurait manqué à ses devoirs en ne prenant pas les mesures de prudence, de vigilance et de précautions pour l’entretien de son oléoduc et lors des procédures entourant le test d’étanchéité de son oléoduc du 11 septembre 2014, révèle le rapport d’enquête* sur le déversement de Cap-aux-Meules.

Hydro-Québec aurait constaté dès 2007 que la protection du recouvrement du pipeline était problématique, ne protégeant pas adéquatement cet oléoduc en milieu aqueux contre la corrosion. En 2013, l’inspection laissait croire que l’oléoduc n’était plus cathodiquement protégé. Compte tenu des risques pour le milieu, l’AMSÉE demande des explications à la société d’État quant à ce non respect des normes et cette non application des recommandations des inspecteurs.

Non seulement ces manquements auraient contribué à l’étendue du déversement de plus de 100 000 L de diesel, mais le rapport mentionne aussi que le personnel responsable de la réalisation des tests n’avait pas la formation et l’information nécessaire pour conduire un test hydrostatique avec du diesel, ce qui a aggravé la situation et retardé la détection du déversement. L’AMSÉE demande à la société d’État quels changements compte-elle opérer quant à son plan de suivi et d’entretien d’oléoduc, comment s’assurera-t-elle que son personnel aura la compétence nécessaire pour y oeuvrer et comment rétablira-t-elle la confiance du public après la révélation de tels faits. « Ce rapport est accablant. On constatait déjà que, compte tenu que les centrales thermiques sont polluantes et produisent à perte, trop peu d’efforts étaient effectués par Hydro-Québec pour assainir ses réseaux autonomes en terme d’efficacité énergétique et de production d’énergie renouvelable. Mais maintenant, on a en plus la confirmation que la gestion des risques liés au transport d’hydrocarbure et à leurs infrastructures pétrolières a été insuffisante. » Un assainissement majeur de la gouvernance des réseaux autonomes est attendu, incluant le développement d’une culture de prévention et de sécurité. Continuer la lecture

POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE DU QUÉBEC 2030 : L’AVENIR ÉNERGÉTIQUE DE L’ARCHIPEL ENTRE LES MAINS DE SA COMMUNAUTÉ

Havre-aux-Maisons, le 8 avril 2016 – L’efficacité énergétique, la substitution énergétique et les changements de comportements sont les trois piliers de la transition proposée par la nouvelle politique énergétique plaçant le citoyen consommateur au cœur de sa démarche. La gestion de l’énergie des Québécois y est jugée indissociable des cibles du gouvernement en matière de lutte contre les changements climatiques, soit une réduction de 37% de GES en 2030 par rapport à 1990.

L’AMSÉE accueille favorablement les objectifs de la politique, qu’elle juge cependant peu ambitieuses pour la période visée. Ainsi, afin de réduire de 40 % la quantité de produits pétroliers consommés, on cherche à améliorer de 15 % l’efficacité d’utilisation de l’énergie (correspondant plus ou moins au statu quo); augmenter de 25 % la production totale d’énergie renouvelable (qui passera ainsi de 47% à 60,9% de l’assiette énergétique québécoise); augmenter de 50 % la production de bioénergie (par la biomasse et les biocarburants).

Un nouvel organisme voué à la transition coordonnera les services et les programmes en innovation, en efficacité et en substitution énergétiques. L’AMSÉE espère que cela facilitera la circulation de l’information, notamment au sujet des options d’autoproduction énergétique, et permettra de bonifier les initiatives en efficacité énergétique présentement offertes dans les réseaux autonomes d’Hydro-Québec. L’AMSÉE note qu’aucun effort ciblé ou supplémentaire d’efficacité énergétique n’est annoncé dans ces réseaux autonomes et ce, malgré le fait que l’électricité y est produite à perte et y est particulièrement polluante. Selon le document de la politique, « le gouvernement entend trouver des solutions de remplacement au mazout et au carburant diesel pour l’ensemble des communautés hors réseau ». En ce qui a trait aux Îles-de-la-Madeleine, Hydro-Québec évaluera des solutions visant à réduire la quantité de GES émis par les deux centrales thermiques et évaluera aussi différentes options, en concertation avec le milieu, en prévision de la fin de la vie utile de la centrale.

La porte-parole de l’organisme, Marianne Papillon, y voit une opportunité : «Contrairement à d’autres communautés en réseau autonome, aux Îles-de-la-Madeleine, aucun scénario énergétique ne nous est imposé. Il y a encore beaucoup de place pour proposer notre propre plan de transition énergétique. L’actuelle démarche pour une Stratégie énergétique des Îles-de-la-Madeleine prend donc tout son sens. » Elle ajoute: « Il est réjouissant d’entendre clairement sonner la fin du statu quo aux Îles. Les hydrocarbures fossiles liquides ne seront pas renouvelés et on note de l’ouverture pour l’innovation, la production d’énergie renouvelable et le stockage. » Continuer la lecture

24 GROUPES CITOYENS ET ENVIRONNEMENTAUX RÉITÈRENT LEUR DEMANDE DE SUSPENSION DU MANDAT « tronqué » DU BAPE SUR ÉNERGIE EST ET DÉNONCENT LE PROCESSUS ANTI-DÉMOCRATIQUE

FrontCommunpourlaTransitionÉnergétiqueL’AMSÉE est membre du Front commun pour la transition énergétique et signataire de cette demande.

Montréal, le 2 mars 2016 – Dans la foulée de la décision du Québec de demander une injonction pour forcer TransCanada à se conformer aux lois québécoises et de la demande d’injonction déposée hier par le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) et ses co-requérants afin d’annuler les audiences du BAPE sur la portion québécoise du projet d’oléoduc Énergie Est qui devaient débuter lundi, des groupes citoyens et environnementaux reviennent à la charge pour demander au ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques de suspendre le mandat « générique » qu’il a confié au BAPE relativement au projet Énergie Est de TransCanada.

Selon eux, le type de BAPE qui a été mis en branle, selon l’article 6.3 de la Loi sur la qualité de l’environnement,  n’est pas celui qui s’applique dans le cas du projet d’oléoduc Énergie Est de TransCanada. « Un BAPE « générique » s’applique à une question générale, se fait entièrement aux frais des contribuables et mène à une simple position du gouvernement. Si le ministre maintenait ce BAPE, cela lui servirait simplement à étoffer la position qu’il présentera aux audiences de l’Office national de l’énergie », explique Jacques Tétreault du Regroupement vigilance hydrocarbures Québec (RVHQ). Continuer la lecture

CULPABILITÉ D’HYDRO-QUÉBEC CONCERNANT LE DÉVERSEMENT À CAP-AUX-MEULES : QUELLES LEÇONS EN TIRER?

CAM-panoramique8nov2014Havre-aux-Maisons, le 2 février 2016 – Hydro-Québec a reconnu sa culpabilité dans le déversement de 100 600 L de diesel au port de Cap-aux-Meules la nuit du 10 au 11 septembre. Ainsi, elle admet ne pas avoir assurée une surveillance continue lors des tests d’étanchéité, malgré que son oléoduc, rempli de plus de 300 000 L de diesel, était soumis à une importante pression. Constatant, le lendemain matin, qu’il y avait eu une chute de pression, 69 500 L supplémentaires ont été injectés pour rétablir celle-ci. L’oléoduc n’a effectivement été vidé de son contenu que le soir du 11 septembre, des heures après que les bateaux aient été retenus à quai, en raison de la présence d’une nappe d’huile au port de Cap-aux-Meules.

IMG_1309BL’Association madelinienne pour la sécurité énergétique et environnementale (AMSÉE) se désole de constater que des éléments de surveillance aussi élémentaires aient été omis, vu le discours actuel de l’industrie de l’énergie au sujet de la sécurité de ses pipelines. Une véritable culture de précaution doit se développer au sein notre Société d’État et des institutions gouvernementales qui établissent les normes en la matière. « Si l’industrie se défend en disant suivre les normes, ne devrions-nous pas revoir les règlements qui les établissent? Nous ne pouvons pas accepter que l’industrie soit réglementée par des normes insuffisantes exigeant seulement le strict minimum au mépris de l’intégrité de nos milieux de vie. Et que penser de nos gouvernements qui semblent incapables de faire respecter ces normes, comme vient justement d’en témoigner2 la commissaire fédérale au développement durable?» demande Marianne Papillon, porte-parole de l’AMSÉE. « Le processus interne d’amélioration des pratiques qui a présentement cours chez Hydro-Québec sera-t-il rendu public? Quelles leçons la Société d’État tire-t-elle des événements aux Îles? En fera-t-elle bénéficier la communauté, l’industrie et nos institutions? Nous le souhaitons, espérant ainsi éviter le pire à d’autres communautés menacées par d’éventuels déversements. »
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